New York. Un immeuble. Un appartement. Celui de Ryan, où Romain s'effondre durant une partie de poker mal barrée. Il croit qu'il va y passer, et nous raconte son passé de riche héritier à Hollywood.

Ici, l'économie est aussi un mode de vie: "Pour gérer une structure, il faut avoir le sens de la gestion et du placement. Le reste est une perte de temps." Mais tout se joue ici autour d'une partie de poker, dans cet appartement interlope où un certain Freddy va venir se faire rembourser ses dettes.

Romain, Ryan, Freddy. Une livre de chair est un huis clos très hitchcockien, mais c'est surtout une descente au scalpel jusqu'aux tréfonds des personnages.

Pia Petersen part du général (l'argent, nerf du mal être, unité métaphysique) pour aller à l'individu (la chair, unité philosophique, est ce qui restera) et scrute ce qui a amené ses personnages à jouer leur vie dans cette partie.

Comme un thriller, mais à l'envers. Une réflexion ironiste sur la valeur, l'individu, le corps. Parfois ça se cote en Bourse, parfois cela se vit. Ça dépend du libre arbitre.