Il est toujours délicat et difficile de parler du livre d’une amie proche. Celui-ci ne déroge pas à la règle. Je l’ai lu avec la voix de son auteur en tête et pensant à toutes les discussions que nous avions pu avoir ensemble sur la liberté, la force des algorithmes qui nous contrôlent et sur cette histoire d’une street artist confinée à Paris pendant qu’un mystérieux professeur est enfermé quelque part dans un prison de Los Angeles.

Au milieu de tout cela, un ponte du numérique déjoue les fermetures des frontières et se retrouve mis en lumière par des artistes du monde entier qui braquent leur faisceau de révolte sur lui, à travers les murs des villes et ceux des réseaux sociaux.

C’est foisonnant et fascinant à la fois, c’est un polar et du present-fiction. Lisez-le, qu’on en reparle.

Carnet de travail, été 2022 :

« J’écris tout cela les yeux encore embrumés de la nuit et le soleil qui vient déjà réchauffer ma peau, et voilà ce qui fera ma journée : réfléchir à comment parler de la Vengeance des Perroquets, un livre de Pia Petersen, à paraître fin août. J’ai lu le texte d’une amie, les autres liront le roman d’une écrivain. Les mots imprimés sur le papier seront les mêmes et pourtant la résonnance ne sera pas similaire et je devrai choisir ceux justes et réalistes lorsque viendra mon tour d’en parler. Il me reste une fin d’été pour cela, et promis je reviendrai et j’en parlerai car ce livre est fort et beau et pousse la réflexion sur l’homme, les réseaux, les algorithmes et l’amour. J’envie ceux qui ne l’ont pas encore lu et avec une impatience fébrile j’espère leurs retours qui parleront de ce roman sans le filtre que je lui impose ; ce sera alors une lecture nouvelle, un prisme à donner à un souvenir que j’ai fabriqué avec Pia, et alors peut être verrai-je plus loin que ma lecture d’amitié »