La route 66
La synthèse infernale
Cours Privé
L’équation de l’amour,
une structure algébrique exacte
Improvisation
Lettre à Miles
Nora et la musique
Texte paru dans Bordel - Made in China
La Liberté, mon ennemie
L’Atelier du roman s’est donné rendez-vous à Thélème, quelque part dans le wilderness, comme ils disent aux États-Unis, ou à la campagne, comme ils disent en France.
Les écrivains se succèdent sur l’estrade pour parler de la liberté, d’après un texte de Jean-Yves Masson. Liberté – quelles règles pour quel jeu? Nous sommes une bande d’écrivains qui débat sur la liberté, ou non, du roman et de l’écrivain face à son œuvre pendant que le PEN American Center se bat quotidiennement pour libérer les poètes et écrivains des prisons où ils ont été jetés parce qu’ils avaient défié, de par leur écriture, les autorités...
Boris Vian en Haïti
Texte paru dans le n° 70 de La Revue L'Atelier du roman et dans le n° 2 de la revue Intranqu'îllités
Poète, écrivain, chroniqueur, jazzman, ingénieur, Haïti était incontournable mais il ne l’avait jamais visité. Aujourd’hui il se venge en posthume, pour redevenir vivant.
Il aime jouer avec les mots. Port-au-Prince. Il fait la queue dans une espèce de hangar. L’accueil est chaleureux chez vous mais qu’est-ce que c’est déglingué, il dit à une femme à côté de lui à l’aéroport, serrant sa trompinette contre lui. Le contrôleur de passeport fixe son instrument avec méfiance. Un flic fait signe à Boris de passer...
Une folie en commun
Texte paru dans la revue Intranqu'îllités n° 1
de l’association Passagers des Vents - Haïti
Concierge story
À la recherche de Percival Everett
Percival Everett, que je considère comme l’un des écrivains les plus importants d’aujourd’hui, est enfin assis juste à côté de moi. Nous sommes dans le désert de Mojave en Californie, installés sous un parasol qui nous protège du soleil et autour de nous, les dunes de sable. Plus loin, quelques yuccas brevifolia en fleurs aussi appelés arbres de Josué et des Larrea tridentata, ou créosotiers. Il boit de l’eau de sa gourde, attendant que je pose des questions. Il ne semble pas pressé. Il y a comme un étrange silence, presque surnaturel.
Il me dit que je dois écouter, être attentive et j’entendrai.
Ce n’était pas facile d’obtenir ce rendez-vous ni de m’y rendre. J’ai dû franchir huit fuseaux horaires, changer d’avion deux fois, négocier avec l’immigration, prendre un bus jusqu’au désert et faire le dernier bout à pied mais cela en valait la peine et si ça ne tenait qu’à moi, je rendrais la lecture de son œuvre obligatoire...